Lectures d' Autômne
Lectures d'Autômne
C’est vrai que ces derniers temps, je n’ai pas écris grand-chose. Par contre, j’ai pas mal bouquiné et, comme à mon habitude, je vais te faire rêver en te racontant un peu mes lectures.
Alors, si tu veux une lecture divertissante :
Recherche Grand-Mère désespérément de Janine Boissard : un jour, par hasard un gamin de 8 ans rencontre une mamie active, pleine d’enthousiasme et vivant dans une agréable résidence pour sénior et c’est le coup de foudre réciproque. 2 époques, 2 éducations, 2 univers que tout oppose pour un roman sur la famille et l’amour d’aujourd’hui.
J'ai adoré cette gentille histoire drôle et pétillante. C'est léger avec des coups de théâtre, des rires, de la tendresse. Une histoire émouvante et agréable à lire
Un petit extrait : « A la maison, les s’il te plaît et les merci, suivis du nom du destinataire, étaient une question de survie : sans eux, on n’obtenait rien.
Durant les repas – nous étions cinq autour de la table, deux parents et trois enfants –, les interdictions étaient plus nombreuses que les bonnes choses dans nos assiettes. Défendu de mettre les coudes sur la table, de boire sans s’essuyer la bouche avant et après : deux fois ! De manger avec les doigts, sauf les asperges et les bananes. Dommage, les asperges, on n’aimait pas tellement alors que pour les frites, ç’aurait été épatant d’avoir la permission – on ne disait pas encore « super » ni « extra ». Défendu de saucer sans piquer son pain avec sa fourchette, d’ailleurs, les enfants les mieux élevés ne sauçaient pas du tout. »
Parano Espress de Josiane Balasko : Antoine, trentenaire, bien sous tous rapports : une femme, un boulot, une mère hystérique. Ça roule pour lui jusqu’à ce qu’une vieille sourde et muette, dépose devant son café matinal un porte-clefs et un billet divinatoire portant une catastrophe annoncée. Croyances de bonnes femmes ? Apparemment pas, puisque Antoine va vraiment tout perdre. Quelle puissance occulte s’acharne sur quelqu’un d’aussi insignifiant que lui, et dans quel but ?
J'ai bien aimé ce délire total ! Une vie extraordinaire, des rencontres inoubliables, des coïncidences incroyables, voilà comment se résume ce roman de Josiane Balasko.
J'ai pris un réel plaisir à lire ce livre d'une écriture légère, simple, agréable... C'est du Balasko avec un peu de grossiéreté, pas mal de sexe, de l'inattendu et du loufoque à un point incroyable et les péripéties sontbien là !
Un petit extrait qui met de suite dans l’ambiance : « Mesnard revint s’asseoir avec une blonde vêtue d’une robe ultra-décolletée ; à la façon dont elle jouait des seins, on devinait qu’elle amortissait le prix de ses prothèses mammaires »
Par contre, si tu veux une lecture enrichissante avec un joli vocabulaire
Le message de Andrée Chedid : Un livre fort, une belle hisoire !
L'action se déroule dans un pays en pleine guerre civile qui ne trouve pas d'issue. Une jeune femme, Marie, tente de retrouver son ami, Steph, afin de sceller leur réconciliation et l'aveu de leur amour partagé. Atteinte d'une balle dans le dos, tirée par un franc-tireur, pourra-t-elle se rendre à ce rendez-vous?
Nous sommes dans l'urgence, les heures sont comptées, le rythme du roman est soutenu et nous tient en haleine.
Que d'émotions, que d'amour, que de haine, que de violence, que d'ardeur, que d'obstination...
Cette histoire est très belle, très bien écrite et j’ai refermé ce livre avec la larme à l'œil.
Un petit extrait : «Il adossa Marie contre sa poitrine et lui parla à l'oreille, lentement. Des mots usés, des mots neufs, des mots denses, chargés d'amour. Des mots inépuisables. Des mots simples, des mots vrais :
- Je t'aime. Tu es ce qui m'anime. Je n'ai aimé que toi."
Un nom de Torero de Luis Sepulveda : Pas franchement facile à lire, faut dépasser les premières pages pour être aspirée dans ce superbe roman et puis......... j’aime beaucoup Luis Sepulveda
Deux ex-officiers SS, un ex-agent de la Stasi, un ex-guérillero qui porte le nom d'un célèbre torero, un trésor millénaire composé de 63 pièces d'or, une histoire entre Berlin, Hambourg et la Terre de Feu... Au début du livre, je suis perdue, cela me parait confus, un brin compliqué, mais je m’accroche. C'est l' histoire d’un être, un témoignage mutique de ces temps sombres, un exilé de sa vie dans un corps inerte. Et le regard qu'il porte sur l'histoire de sa nation, sur les tortures infligées aux rebelles fait douloureusement écho à celui qu'il porterait, en tant que réfugié européen, sur ce continent et ses blessures pareilles aux banderilles qui ne se décrochent jamais et empêchent toute guérison. Les dictatures se ressemblent d'une terre à l'autre.
Luis Sepulveda a habillé son roman de noir sans pour cela que son style n’en subisse des dommages. La magie opère, malgré la gravité des sujets abordés
Un petit extrait : « Personne ne posait ni ne se pose de questions, sur la Terre de Feu. Tout étranger qui arrive dans ces confins le fait pour échapper aux autres, à quelque chose, ou à soi-même. Le passé n'existe pas sous ces latitudes. »
Et toi alors, tu as lu quoi de beau ?